Gloussez, il en restera toujours quelque chose. Surtout si vous vous destinez à une carrière de première dame de France. Voici ce qui fut l'estocade finale portée à mes neurones ce matin même. Comme à mon habitude, c'est les paupières volant bas et les pieds à peine au contact du sol que j'allumai mon poste calé sur une radio publique généraliste.
Après le consternant discours de notre actuelle majorité sur le "démantèlement des 35 heures" (moi jdis ça... Je reprends juste le terme du président de l'UMP, hein, mais il paraît que c'est une boulette. Il voulait dire en fait : "la non remise en cause des 35 heures qui seront juste assouplies". On attend de savoir combien d'heures dures ils comptent fourrer dans une heure souple), je découvre médusée la guillerette dernière info du jour : "Voici un rire, écoutez bien et devinez de qui il provient".
Là j'ai paniqué : "Gasp, suis grave à la bourre moi, déjà le jeu des mille euros !". Mais non. C'était bonnement la touche ludique qui se voulait clore les nouvelles sur une note gaie. Tralala. Entre la page politique rétrograde et la météo, mesdames messieurs, la devinette du journal ! "Mouaaaaarf !" (=première diffusion du gloussement). Une réponse germa immédiatement dans mon cerveau, se jetant décidément sur le premier stimulus venu : "Mpffff bin c'est Carla Bruni tiens." (comme quoi je suis bon public).
"Avez-vous deviné ?" insiste la journaliste jubilant de son affaire. "Ecoutez bien : "mouaaaaarf !" Alors ? Hé oui c'est... Le rire de Carla Bruni, notre première dame de France, capturé hier matin à Rungis par Jean-Pierre Machinchose. Bonne journée et à demain ! "Mouaaaaarf !""
Après le consternant discours de notre actuelle majorité sur le "démantèlement des 35 heures" (moi jdis ça... Je reprends juste le terme du président de l'UMP, hein, mais il paraît que c'est une boulette. Il voulait dire en fait : "la non remise en cause des 35 heures qui seront juste assouplies". On attend de savoir combien d'heures dures ils comptent fourrer dans une heure souple), je découvre médusée la guillerette dernière info du jour : "Voici un rire, écoutez bien et devinez de qui il provient".
Là j'ai paniqué : "Gasp, suis grave à la bourre moi, déjà le jeu des mille euros !". Mais non. C'était bonnement la touche ludique qui se voulait clore les nouvelles sur une note gaie. Tralala. Entre la page politique rétrograde et la météo, mesdames messieurs, la devinette du journal ! "Mouaaaaarf !" (=première diffusion du gloussement). Une réponse germa immédiatement dans mon cerveau, se jetant décidément sur le premier stimulus venu : "Mpffff bin c'est Carla Bruni tiens." (comme quoi je suis bon public).
"Avez-vous deviné ?" insiste la journaliste jubilant de son affaire. "Ecoutez bien : "mouaaaaarf !" Alors ? Hé oui c'est... Le rire de Carla Bruni, notre première dame de France, capturé hier matin à Rungis par Jean-Pierre Machinchose. Bonne journée et à demain ! "Mouaaaaarf !""
Eh bien moi je dis halte là. Outre le fait qu'on s'en cogne sévère, du pouffement à Carla, je trouve un poil gonflé qu'on nous présente cet enregistrement comme si on venait de déterrer un rouleau de la mer Morte.
Je sais, le fait n'est pas nouveau. Les infos se la jouent de plus en plus people et se parent ainsi d'une fausse provoc visant à nous faire oublier ce que pourrait être une liberté de ton réellement critique. Mais la présentatrice, manifestement émerveillée, articula l'expression "première dame de France" comme si elle mâchait précautionneusement l'huître ayant produit la perle auditive qu'elle voulut bien nous donner à entendre. Ecoutons-la penser. "Admirable, cette Carla, décidément. Voyez comme elle rit. Quelle fraîcheur, quelle sensualité dans le glougloutement ! Ce petit tressaillement guttural est absolument irrésistible. C'est Nicolas qui doit s'amuser..."
Car je crois que le fond de cette poilade en boîte est là. Tout est dans ce que vise à suggérer ladite capture du filet de voix s'abandonnant à un instant de joie. Etant dans l'impossibilité technique d'exhiber les gambettes de notre first lady et regrettant sans doute de ne pouvoir aller jusqu'à nous dégoter un orgasme en son numérisé, la radio a trouvé ce matin un moyen de fournir aux neurones qui se lèvent tôt un court-circuitage onanique leur permettant de se rendormir aussi sec, le sourire aux lèvres. Alors, heureux ?
Vous venez de lire un ancien billet paru sur mon autre blog.
Je sais, le fait n'est pas nouveau. Les infos se la jouent de plus en plus people et se parent ainsi d'une fausse provoc visant à nous faire oublier ce que pourrait être une liberté de ton réellement critique. Mais la présentatrice, manifestement émerveillée, articula l'expression "première dame de France" comme si elle mâchait précautionneusement l'huître ayant produit la perle auditive qu'elle voulut bien nous donner à entendre. Ecoutons-la penser. "Admirable, cette Carla, décidément. Voyez comme elle rit. Quelle fraîcheur, quelle sensualité dans le glougloutement ! Ce petit tressaillement guttural est absolument irrésistible. C'est Nicolas qui doit s'amuser..."
Car je crois que le fond de cette poilade en boîte est là. Tout est dans ce que vise à suggérer ladite capture du filet de voix s'abandonnant à un instant de joie. Etant dans l'impossibilité technique d'exhiber les gambettes de notre first lady et regrettant sans doute de ne pouvoir aller jusqu'à nous dégoter un orgasme en son numérisé, la radio a trouvé ce matin un moyen de fournir aux neurones qui se lèvent tôt un court-circuitage onanique leur permettant de se rendormir aussi sec, le sourire aux lèvres. Alors, heureux ?
Vous venez de lire un ancien billet paru sur mon autre blog.
faignasse ! on ouvre un blog pour pomper d'anciens billets ?! :)
RépondreSupprimerContribution ! ! !
RépondreSupprimerJe pose un problème de fond (pour une fois...) : n'est-ce pas contre-productif de ne parler que d'eux ?
Gaël,
RépondreSupprimerTu as raison mais chut :)
Mtislav,
C'est la radio, c'est pas moi :)